L’animation liturgique de l’avent se prépare…
d’avance!
À l’approche de l’avent, des thèmes sont proposés aux communautés chrétiennes pour animer les assemblées liturgiques et approfondir le sens des textes de la Parole de Dieu qui nous conduiront à Noël. C’est le 29 octobre dernier que le comité diocésain de liturgie a convié à Sainte-Gertrude toutes les personnes qui participent à l’animation liturgique de leur paroisse ou de leur communauté locale, pour y dévoiler ces thèmes et les outils d’animation proposés cette année.
Le thème de l’avent «Seigneur que devons-nous faire?» nous oriente naturellement vers un appel à l’action. Parmi les innombrables listes de choses à faire à l’approche de Noël, faudrait-il en ajouter encore pour entrer dans ce temps spirituel d’attente et d’accueil du Sauveur? Voilà comment les animateurs et animatrices de cette journée ont voulu aborder ce thème. Avec des chants et des gestes symboliques, l’équipe a exploré cette question dont la réponse devrait nous disposer dans une attente active, une ouverture à la croissance de l’être, une disponiblité à agir au nom de notre baptême.
Seigneur, que devons-nous faire?
Une réflexion de Marijke Desmet, service diocésain de la liturgie
Ah… le mois de décembre qui se pointe déjà! Ce mois qui nous tient si occupés. Il y a tant de choses à faire! On n’en finit plus de dresser des listes : des listes de cadeaux, des listes des personnes à inviter ou à visiter, de nombreuses listes d’épiceries, des liste des activités que l’on veut faire pendant les vacances de Noël et des préparatifs qui viennent avec… C’est tout juste si on ne se fait pas une liste des listes à faire!!! Oui, les Fêtes qui s’en viennent peuvent faire de nous des personnes affairées. On court et on se démène pour arriver à tout faire à temps. On coche un élément après l’autre sur nos listes, en décomptant ce qu’il reste à faire. On n’en finit plus de se mettre de la pression. Vu comme ça, le temps des Fêtes peut facilement perdre son sens de rassemblement et de réjouissance pour devenir un temps d’obligations lourdes et accaparantes, vidé de sa véritable raison d’être.
N’y a-t-il pas un risque que nous vivions notre foi chrétienne de la même façon? Si l’on n’y prend pas garde, on pourrait restreindre la vie chrétienne à une liste de choses à faire, d’étapes à franchir. Une liste de « il faut » qui nous est prescrite de l’extérieur et pour laquelle on n’aurait qu’à cocher chaque élément au fur et à mesure. La vie chrétienne se résumerait-elle à une série de gestes à accomplir, par obligation ou par automatisme?
Le temps de l’Avent de cette année nous propose une question qui peut sembler surprenante : Seigneur, que devons-nous faire? « Ah non, pas une autre liste de choses à faire! » pourrions-nous penser, surtout pas en ce temps de l’année qui est déjà si rempli! Mais on se doute bien que le « faire » auquel nous renvoie la question n’est pas de l’ordre de l’agitation, de la pression, de l’obligation… Le « faire » dont on parle vient d’une intention, d’une posture intérieure, d’un désir de manifester un « être » toujours en croissance, en progression.
La question « Que devons-nous faire » vient de l’évangile de Luc qui sera lu le troisième dimanche de l’Avent. Les disciples de Jean-Baptiste viennent de se faire baptiser par lui. Suite à ce baptême, ils arrivent avec leur interrogation. C’est un peu comme s’ils se disaient : « Maintenant que nous avons reçu le baptême, qu’allons-nous faire pour le mettre en action? » Car c’est bien de cela qu’il s’agit : un passage à l’acte. En ce sens, la question des disciples prend tout son sens pour nous encore aujourd’hui. Que devons-nous faire pour mettre en action l’amour du Père qui nous habite? Que devons-nous faire pour être signes d’un Dieu qui se fait tout proche? Que devons-nous faire pour progresser, personnellement et comme humanité, dans cette Vie à laquelle nous sommes tous appelés?
On peut parfois se sentir perdus avec ces questions… L’Avent nous invite à trouver des pistes de réponses en nous tournant vers le Christ Jésus qui est venu se faire tout proche de nous et qui, par sa résurrection, demeure pleinement actif au milieu de nous. Il saura nous inspirer pour que notre « faire » soit imprégné de son amour qui sauve et fait vivre.
Le visuel proposé :
- Un panneau avec un fond bleu marin et des petites étoiles. Le fond bleu illustre la nuit, dans laquelle on ne sait pas quoi faire. On y est perdus…
- En haut du panneau : Que devons-nous faire?
- On place un « rayon » chaque dimanche, pour à la fin former une étoile. Sur le rayon, le nom d’une action (deux ou trois mots maximum). Les actions de chaque dimanche seront inspirées des textes du jour.
- Le visuel illustre que nous avons à être une étoile qui brille pour les autres. Nous devons rayonner, être disciples missionnaire. C’est une façon d’être sel de la terre.
Ressources liturgiques
Les équipes d’animation peuvent accéder aux documents préparés par le service diocésain de liturgie sur le portail du diocèse de Nicolet.
Nouvelle traduction du Notre Père
Nouvelle traduction du Notre Père à compter du 2 décembre 2018
Le «Notre Père» nouveau sera sur toutes les lèvres
Dès le premier dimanche de l’avent, soit le 2 décembre 2018, un verset de la prière du Notre Père sera récité dans une nouvelle traduction par les assemblées catholiques francophones du Canada, incluant toutes les paroisses du diocèse de Nicolet. La sixième et avant-dernière demande adressée à Dieu se lira désormais «ne nous laisse pas entrer en tentation», en remplacement de la traduction en usage depuis 1966 «ne nous soumets pas à la tentation».
Ce changement dans la liturgie catholique poursuit deux objectifs: le premier est de rendre cette prière plus fidèle à la version grecque du texte de l’Évangile, la plus ancienne que nous connaissions; le second est d’éviter une compréhension erronée selon laquelle la «tentation» serait l’œuvre du Père pour nous éprouver. «La nouvelle traduction, “ne nous laisse pas entrer en tentation”, écarte l’idée que Dieu lui-même pourrait nous soumettre à la tentation», indique la responsable du service diocésain de la liturgie, Marijke Desmet.
Il faut dire que la demande réitérée des fidèles pour ce changement manifeste qu’une telle interprétation serait contraire au sens de la foi. Ainsi, dans la lettre de saint Jacques, il est dit clairement: «Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise: “Ma tentation vient de Dieu”, Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne» (Jc 1, 13). D’où la nouvelle formulation du Notre Père qui, tout en respectant le sens du texte original, est moins susceptible d’induire une fausse compréhension chez les fidèles.
L’adoption de cette nouvelle traduction dans la prière publique était attendue depuis juin 2013, alors que le texte de la Bible de la liturgie – celle qu’on utilise généralement pour proclamer la Parole de Dieu dans les assemblées – a été entièrement révisé. Sa traduction modifiant la prière du Notre Père, dans l’Évangile, a été approuvée par la Congrégation pour le culte divin de l’Église catholique. Depuis, d’autres conférences épiscopales francophones l’ont adoptée dans la liturgie, dont celles de la France, de la Belgique, du Bénin et de la Suisse romande. La Conférence des évêques catholiques du Canada, secteur francophone, a entériné son adoption le 26 septembre dernier, en assemblée plénière.
Un Père bienveillant
Pour Mgr André Gazaille, évêque de Nicolet, il va de soi d’aller de l’avant avec cette traduction qui respecte mieux l’esprit de la prière enseignée par Jésus à ses disciples, tel que le décrivent les récits des évangélistes Matthieu et Luc. «Ce changement ma paraît tout naturel, puisque ça correspond mieux à la véritable figure du Père bienveillant envers tous ses enfants. C’est ainsi que Jésus lui-même nous le décrit dans son enseignement», indique l’Évêque de Nicolet.
Fidélité à l’évangile
Par ailleurs, il convient de souligner que cette directive concerne essentiellement la proclamation publique de la prière du Notre Père, à la messe ou en d’autres occasions de prière collective. Mgr André Gazaille encourage tous les croyants qui prient le Notre Père à adopter l’expression «ne nous laisse pas entrer en tentation» en toutes circonstances, incluant leur prière personnelle. «Les catholiques qui ont prié Dieu dans une autre version, depuis leur enfance, peuvent continuer de le faire dans l’intimité de leur cœur, sans crainte de commettre une faute», précise néanmoins l’Évêque de Nicolet.
D’un point de vue pastoral, il reste que l’adoption de cette nouvelle traduction par les communautés chrétiennes témoigne d’une Église qui cherche constamment à évoluer dans sa fidélité à l’Évangile. C’est ainsi que les gens de plus de 60 ans en viennent aujourd’hui à formuler, avec la communauté des croyants, une troisième version du Notre Père, la prière que tous les chrétiens adressent à Dieu avec confiance.
Le nouveau texte de la prière
Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
mais délivre-nous du Mal.
Références bibliques : Matthieu 6, 9-13 | Luc 11, 2-4
Cinéma solidaire à Nicolet
Le service Présence au monde vous invite au cinéma
C’est une nouvelle série d’activités qui s’amorce cet automne, à l’initiative de Sylvie Gagné, responsable du service diocésain Présence au monde. Un «cinéma solidaire» s’installe à Nicolet, avec l’espoir de favoriser l’ouverture des esprits et des cœurs aux différentes réalités planétaires sous un angle de justice sociale et de droits de la personne.
Avec cette proposition de films à thèmes inspirants, suivis d’un échange avec les participant·e·s, on vise aussi à offrir un espace de réflexion sur les valeurs humanistes présentes dans ces films. Dans certains cas, on aura l’occasion d’aller à la rencontre de personnages qui ont marqué ou qui marquent nos vies et guident nos décisions, en vue de la construction d’un monde meilleur.
Après la tempête, le village du pape François
Le service Présence au monde vous invite à la projection du film «Après la tempête», au Musée des religions du monde de Nicolet, le 18 novembre prochain, à 14 heures. Cette production de Développement et Paix démontre comment des communautés se sont mises ensemble pour rebâtir leur village après sa destruction par un typhon. Développement et paix (Caritas international) a secondé tout le processus en solidarité et en humanité, pour construire le village du pape François aux Philippines.
Pédagogue de l’espoir
C’est dans ce même esprit de solidarité que Sylvie Gagné invite la population régionale à assister au plus récent film de Pauline Voisard, Pédagogues de l’espoir. Ce film donne la parole à des éducateurs et éducatrices qui s’engagent à fond pour élever l’humanité et l’enga-gement chez les jeunes avec qui ils et elles font route. Le film sera présenté en avant-première à l’auditorium de l’École secondaire Jean-Nicolet, mardi le 30 octobre à 19 h 30, suivi de la première, au Ciné Campus de Trois-Rivières, le jeudi 1er novembre, à 19 h 30. Parmi les protagonistes, on trouve Richard Grenier, originaire de Nicolet et engagé en éducation à la solidarité internationale depuis son plus jeune âge, notamment avec le programme de formation missionnaire Parcours solidaires.
Madame Sylvie Gagné
Présence au monde
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sylviegagne@diocesenicolet.qc.ca