Année pastorale 2020-2021
L’Esprit nous appelle à collaborer au règne de Dieu en faisant advenir un monde plus humain.
Dans le but d’accomplir cette mission, l’Église de Nicolet s’est dotée d’une vision pastorale diocésaine qui consiste à favoriser l’engendrement d’un peuple de disciples-missionnaires, Corps du Christ au service du Règne de Dieu. Chaque année, un thème pastoral diocésain est proposé à l’ensemble des communautés chrétiennes du diocèse de Nicolet, pour avancer ensemble dans la mise en œuvre de la vision diocésaine et l’accomplissement de la mission confiée à l’Église de Nicolet. En 2020, plutôt qu’un thème, c’est une démarche synodale qui est proposée à l’ensemble des communautés chrétiennes, visant à rejoindre le plus grand nombre de personnes baptisées possible, pour faire un pas de plus vers une Église missionnaire et synodale.
Marcher et grandir ensemble : vers une Église plus missionnaire et synodale
Une démarche en deux volets
Le 26 août dernier, une rencontre a eu lieu à Nicolet lançant la démarche « marcher et grandir ensemble ». Ce printemps, vous nous avez dit avec force et conviction combien il est important de marcher et grandir ensemble, de nous convertir à l’Autre et à l’autre, d’écouter. Ce que nous avons entendu est appelé à se vivre concrètement avec le plus possible de personnes, tout en étant conscients que ce sont des démarches à vivre en petits groupes.
Le contexte de la pandémie nous permet de prendre le temps de s’écouter en profondeur (en présentiel ou en virtuel). Au fur et à mesure que nous avançons, des outils préparés ou repérés par le Services diocésains de pastorale seront déposés ici pour accompagner les deux volets de cette démarche : en équipe pastorale et avec les baptisé·e·s de vos milieux.
« Marcher et grandir ensemble » : en équipe
Le travail vécu ce printemps est maintenant appelé à se poursuivre en équipe, que ce soit en équipe pastorale ou avec une équipe de leaders bénévoles. Un outil vous est envoyé en pièce jointe afin de faciliter ce travail d’équipe. Nos activités et nos structures permettent-elles de marcher et de grandir ensemble, d’avoir les bons réflexes? Vous avez plus de détails sur ce volet de la démarche dans les documents accessibles ci-dessous.
Objectifs et outils pour avancer en équipe
Au cours de l’année 2020-2021, nous invitons donc les équipes à poursuivre la démarche entreprise ce printemps et à se donner des espaces pour écouter et regarder ensemble concrètement ce qui se vit dans la paroisse ou l’unité pastorale. Est-ce que les activités ou structures de la paroisse ou de l’unité pastorale se vivent dans un « marcher ensemble » et dans un « grandir ensemble » sous la conduite de l’Esprit? Sont-elles en cohérence avec la destination que nous voulons atteindre? Permettent-elles de déployer des réflexes plus missionnaires?
Ce travail demandera du temps et se fera tout au long de l’année. En s’écoutant les uns les autres, en cherchant à faire consensus, en se donnant des temps de relecture, cet exercice permettra de faire des choix : conserver ce qui permet déjà de marcher et de grandir ensemble, modifier ce qui peut être modifié, laisser tomber ce qui ne convient plus et mettre en oeuvre ce qui doit être ajouté.
Outil – marcher ensemble en équipe (PDF)
Outil – marcher ensemble en équipe (Word)
« Marcher et grandir ensemble » : avec les baptisé.e.s
Une proposition de démarche vous est faitepour écouter et échanger avec des petits groupes de personnes baptisés, de manière à en rejoindre le plus possible. Il s’agit d’une proposition qui peut être adaptée en fonction des objectifs et des groupes que vous souhaitez rencontrer. Si ce n’est pas déjà fait, nous vous invitons à écrire à Anne Penelle (services.diocesains@diocesenicolet.qc.ca) pour décrire brièvement comment vous comptez vivre la démarche.
Outils de préparation et d’animation avec les baptisé.e.s
Cette « marche ensemble » est maintenant appelée à se vivre avec le plus possible de baptisés dans les paroisses et unités pastorales du diocèse. Écouter ce que portent les baptisés et écouter l’Esprit, voilà l’essentiel de ce que nous sommes invités à vivre cette année. Inspirée de la démarche vécue par les prêtres curés, les agentes et les agents de pastorale, les collaboratrices et les collaborateurs en pastorale, les diacres permanents et leur épouse, cette démarche vise à se donner des lieux, des espaces pour s’écouter, échanger et identifier des pistes d’actions concrètes qui favoriseront le passage à une Église missionnaire et synodale.
La pandémie nous offre du temps. Saisissons cette occasion pour marcher et grandir ensemble. Cette proposition peut être vécue telle quelle ou peut être un exemple pour bâtir une démarche qui correspond aux objectifs et aux personnes avec qui vous souhaitez marcher et grandir.
Démarche synodale Outil de préparation et d’animation (PDF)
Démarche synodale Outil de préparation et d’animation (Word)
Des vidéos pour accompagner ces démarches
La série vidéo ci-dessous a été réalisée par Mission foi pour le mois missionnaire d’octobre 2020. Ces vidéos portent sur la mission de l’Église qui est aussi celle de tous les baptisé.e.s appelés à aller vers les périphéries, sortir rencontrer un monde aimé de Dieu. La série ou l’une de ces vidéos pourrait être proposée comme amorce à vos rencontres avec de petits groupes de personnes baptisées, dans votre milieu, ou encore être partagée avec ces personnes pour un visionnement préalable à vos rencontres.
Une autre série vidéo est en cours de réalisation par la MDF. Elle aura pour objet l’écoute en profondeur et sera davantage destinée aux membres des équipes pastorales qui animeront les rencontres de cette démarche synodale. Les vidéos sur l’écoute en profondeur seront accessibles sur cette page dès qu’elles seront prêtes pour diffusion.
Je suis mission : oser sortir rencontrer un monde aimé de Dieu
S’écouter pour marcher ensemble
Par Annie Beauchemin, coordonnatrice de la pastorale d’ensemble
(tiré du bulletin En communion, septembre 2020)
Dans les derniers mois, la COVID-19 nous a offert une occasion inattendue de nous redire à quel point les relations comptent pour chacune et chacun d’entre nous, à quel point nous avons besoin les uns des autres. Pour plusieurs d’entre nous, cet arrêt de nos activités quotidiennes a créé un espace pour nous interroger sur ce qui compte vraiment dans nos vies et pour le partager avec d’autres.
Comme chrétiens, dans le contexte de cette Église missionnaire qui advient, nous voulons saisir cette occasion comme un temps favorable pour nous écouter les uns les autres sur ce qui nous habite, pour regarder ensemble ce à quoi l’Esprit nous appelle. Ce printemps, les prêtres, les agentes et agents de pastorale, les collaboratrices et collaborateurs nous l’ont affirmé de manière claire : pour être missionnaires, nous sommes appelés à marcher ensemble, à grandir ensemble, à être ensemble avec le Christ ressuscité. (Lire l’article en page 12)
Nous avons pris au sérieux ce que nous avons entendu. Pour cette raison, l’année pastorale qui débute se vivra sous le signe de l’écoute en profondeur. Nous souhaitons que des temps et des espaces soient consacrés à l’échange, en commençant par tout ce que la pandémie nous fait vivre depuis ce printemps. Nous souhaitons que le plus possible de personnes de tous les horizons puissent se dire et surtout s’écouter, un peu comme les pèlerins d’Emmaüs qui au fil du chemin racontent ce qu’ils vivent. C’est pour cette raison que je vous encourage à participer à la conversation sans hésiter, comme baptisé·e, lorsque vous en aurez l’occasion… Nous avons besoin de vous entendre !
Nous espérons que de cette marche ensemble sur la route surgiront des pistes d’actions concrètes pour l’Église d’aujourd’hui, des pistes qui viendront de ce qui nous habite profondément.
Avançons ensemble en eau profonde
Par Mgr André Gazaille, évêque de Nicolet
(tiré du bulletin En communion, septembre 2020)
À la demande du pape François dans son exhortation apostolique «La joie de l’Évangile», le diocèse de Nicolet ainsi que tous ceux du Québec, du Canada et du monde entier essaient de se laisser conduire par l’esprit missionnaire. Mais c’est loin d’être facile.
Dans le contexte de notre Église d’ici, qu’est–ce que cela peut bien vouloir dire? Ici, à Nicolet, on connait bien les missionnaires. Il y a eu, dans le diocèse, un grand nombre de prêtres, de religieux, de religieuses, de laïcs qui ont tout laissé pour missionner un peu partout dans le monde. Il y en a encore plusieurs avec lesquels nous avons toujours des liens.
Mais chez nous, qu’est–ce que cela veut dire? Qu’est–ce qu’il faut faire? On se rend compte de plus en plus que le passage n’est pas facile. Que ce n’est pas d’abord un changement de structures, d’activités, mais un changement d’attitude, une conversion intérieure. Et cela touche tout autant l’évêque, les prêtres, les agentes et agents de pastorale, les diacres, que les paroissiens, les paroissiennes. Tous les baptisé∙e∙s sont concernés par cet appel,et cela, peu importe leur âge.
Quelles sont les caractéristiques d’une Église missionnaire? Si on regarde les Églises de mission, on se rend compte qu’elles sont bien différentes de la nôtre. Généralement, il y a peu de prêtres, il y a beaucoup de disciples–missionnaires engagés de toutes sortes de façons, au service de l’ensemble pour permettre la croissance de l’identité chrétienne de chacun et chacune. Il n’y a pas beaucoup de moyens, mais beaucoup d’enthousiasme, de débrouillardise, de travail ensemble, d’implications de toutes sortes. C’est une Église où il y a beaucoup de témoignages, ouverte, très forte sur l’accueil.
Mais pour nous, ces caractéristiques sont difficiles. Nous venons d’ailleurs. Nous venons de ce qu’on appelle une Église de chrétienté, une Église de la majorité. Une Église dont la force était le nombre, la famille, la paroisse, l’école. Il y avait un grand nombre de prêtres, de religieux, de religieuses au service du peuple de Dieu. Une belle Église mais qui disparait peu à peu.
Nous vivons dans une société de plus en plus laïque où Dieu semble avoir presque disparu. Il n’y a plus de religion à l’école, c’est devenu la responsabilité des familles et de la paroisse. Le manque de prêtres amène des réaménagements de toutes sortes et comme il n’y a plus de relève chez les religieux et religieuses, de plus en plus, cette Église recherche l’implication du plus grand nombre. Bref une Église qui est devenue une Église missionnaire chez nous et qui, pour fonctionner, demande que tous ensemble nous fassions Église «Corps du Christ» autrement.
Ce qui empêche ce passage, c’est le découragement, l’impression qu’il n’y a rien à faire, le manque d’espérance. Parce que tout a changé, certaines personnes tendent à se réfugier dans le passé et à oublier que c’est aujourd’hui que le Seigneur nous demande de faire Église. Qu’il a encore besoin de nous pour poursuivre sa mission dans le monde d’aujourd’hui. Qu’il nous faut vivre l’Église aujourd’hui avec tous ses changements. Que c’est ainsi qu’on pourra apporter notre contribution à l’Église de demain qui se construit déjà aujourd’hui.
Oui, cela implique des changements, de nouvelles façons de faire. Mais surtout cela demande une nouvelle façon de faire l’Église pour tous les baptisé·e·s. Dans son exhortation apostolique Soyez dans la joie et l’allégresse, auchapitre4,le pape François précise les caractéristiques spirituelles qu’il faut travailler pour être capables d’y arriver. Dans ce monde, dans cette Église où il y a de l’agressivité, de l’égocentrisme, de la violence, du jugement, des difficultés de relation, il nous invite à privilégier la patience, la constance,la douceur. Il nous demande: «D’éviter de regarder les autres de haut, d’adopter la posture de juges, d’estimer les autres indignes et de prétendre donner des leçons constamment.»
Il nous invite aussi à la joie et au sens de l’humour. «Sans perdre le réalisme, le baptisé éclaire les autres avec un esprit positif et rempli d’espérance.» François nous encourage à cultiver,avec la grâce de Dieu,l’audace et la ferveur «pour ne pas être paralysés par la peur et par le calcul, pour ne pas nous habituer à ne marcher que dans les périmètres sûrs.» Et parce qu’on ne peut faire cela seul, il faut prendre appui sur la communauté et sur la prière.
Il y a une sainteté pour le monde d’aujourd’hui, une sainteté pour bâtir un monde meilleur. Voilà ce que le Seigneur nous demande pour notre bonheur et notre joie. Avançons en eau profonde.
Outils pour l’écoute
et le discernement
Relire les évènements
Cliquer sur l’image pour accéder au document produit par l’OCQ et le Réseau de formation à la vie chrétienne.
Conversation spirituelle en ligne
Un petit guide pour les animateurs
Cliquer sur l’image pour accéder au document produit par les Jésuites du Canada.
Le risque à prendre
Mettre le discernement au centre
Discerner ensemble – un nouvel horizon
« Le discernement peut faire une énorme différence lorsqu’on en fait l’expérience de manière individuelle. Nous l’avons vu au cours des 30 ou 40 dernières années. Mais cela peut aussi faire une différence au niveau du groupe. Cela n’a pas été aussi évident au cours des dernières décennies et c’est là que peut se situer notre véritable horizon de croissance. »
Arturo Sosa SJ, Supérieur Général de la Compagnie de Jésus
Le lundi, 28 octobre 2019. Programme de discernement pour le leadership
Accéder au discours intégral sur le site de la Compagnie de Jésus.
En communion
Septembre 2020
Les outils d’animation du lancement pastorale se trouvent sur le portail.