L’an dernier, le mois d’octobre avait été déclaré extraordinaire par le Pape. François voulait alors vraiment insister sur notre vocation de missionnaires ; nous sommes baptisés donc envoyés, donc missionnaires. Cette réflexion sur notre vocation missionnaire dépasse évidemment le mois d’octobre et est au cœur de toute la démarche qu’on a entreprise, ici, dans le diocèse de Nicolet et ailleurs.

Me voici, envoie-moi !

Le thème de cette année est simple et concret « Me voici, envoie-moi ! » ; il est repris dans le message du pape François pour la Journée missionnaire mondiale, le 18 octobre 2020. 

L’Église, la grande communauté que nous formons, pourrait affirmer ça d’une seule voix comme nous sommes aussi invités à le faire personnellement. Nous sommes appelés à cette disponibilité, ici, aujourd’hui, dans notre quotidien, dans nos engagements. Nous sommes aussi appelés à la solidarité et au partage. Les besoins dans le monde sont nombreux, trop nombreux, mais il ne faut pas fermer nos cœurs pour ça. Écoutons, regardons, prenons le temps de voir où notre aide, en temps et en argent, peut le mieux participer à la patiente construction du Royaume.

Les Œuvres missionnaires pontificales (OPM) nous offrent l’occasion de nous solidariser avec les diocèses les plus pauvres. Les OPM se chargent, entre autres choses, d’animer le mois missionnaire. Vous devriez voir apparaître une affiche à ce sujet, dans votre église. Il y a aussi une foule d’autres outils. Je vous invite à aller voir le site missionfoi.ca, vous trouverez des perles pour l’animation du mois missionnaire, mais aussi pour approfondir la réflexion sur notre vocation missionnaire. En cliquant sur Mois Missionnaire 2020 vous aurez accès à des pistes d’homélies, des intentions de prières et beaucoup d’autres choses. 

Nous vivons en terre de mission

Le thème « Me voici, envoie-moi!’ », volontairement à la première personne et qui reprend les paroles d’Isaïe, nous interpelle tous, qui que nous soyons. Nous vivons en terre de mission et pour partager notre foi, pour lui donner des bras il faut sortir, écouter, voir, sentir, lire les signes des temps.

J’ai le grand bonheur d’être en contact avec des missionnaires qui ont choisi de partir au loin au nom de leur foi pour aller à la rencontre de sœurs et de frères et pour se mettre à leur service. Quand ils témoignent de leur expérience je les entends parler de patience, d’humilité, de doutes et aussi de grandes joies. Ils ne parlent jamais de facilité. Tous me parlent de l’importance des relations et que même si on peut parfois parler de résultats visibles; la construction d’une église, d’une école ou d’un hôpital, ce qui reste, ce sont les liens tissés. Aucun ne m’a jamais parlé d’une recette miracle. Ce qui a fonctionné au Gabon ne fonctionne pas au Japon ou en Haïti. Ils n’ont pas non plus exporté l’Église du Québec. Ils ont dû inventer et risquer.

Ce mois missionnaire est une belle occasion pour réfléchir à la dimension missionnaire de l’Église universelle et pour nous solidariser avec elle. Il s’agit aussi d’une belle occasion pour réfléchir à notre propre vocation missionnaire, comme communauté paroissiale, diocésaine et aussi personnellement. Cette année le mois missionnaire sera évidemment coloré par notre expérience de la pandémie, une expérience d’isolement mais aussi de prise de conscience de la grande famille que nous formons, de la maison commune que nous partageons.